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Marchés porteurs pour la franchise : le Royaume-Uni

Si proche et si loin à la fois, le Royaume-Uni est depuis longtemps un eldorado en matière de franchise en Europe. Mais l’ombre du Brexit doit-elle dissuader les enseignes françaises de s’y développer ?

Le Royaume-Uni, un géant de la franchise

Il s’agit tout simplement du second marché européen (le troisième mondial) de la franchise.

En 2018, selon la British Franchise Association, le chiffre d’affaires généré par le secteur s’est élevé à 17,2 millions de livres sterling, en hausse de 14% depuis 2015. Le secteur emploie 710 000 personnes. Au total ce sont 48 600 unités franchisées qui opèrent dans le pays.

Des chiffres qui rappellent ceux de la France, avec qui le Royaume-Uni truste les premières places du podium européen de la franchise.

Certains points de vigilance sont néanmoins à prendre en compte

Un marché aussi mûr qu’en France

Ce qui peut de prime d’abord sembler être un facteur très positif est également un frein important : le marché britannique de la franchise est très mûr, ce qui signifie en pratique que « toutes les places sont prises ». Il existe des réseaux importants sur chaque segment du marché. Difficile pour un réseau français d’apporter de la nouveauté. De plus, le maillage est très serré sur le territoire. Les réseaux sont anciens et ont eu le temps de se développer de façon généralement très harmonieuse dans tout le pays.

Les concepts français sont appréciés mais…

On peut penser, à raison, que les britanniques apprécient les produits français et le savoir-faire tricolore. Mais l’expérience montre que beaucoup d’enseignes se sont cassé les dents sur le marché. Les raisons sont souvent nombreuses mais s’il ne fallait en retenir qu’une, ce serait le fait que l’adaptation au marché n’a pas été suffisante. En effet, si un concept de produits gastronomiques ou de prêt-à-porter peut aisément penser jouir de l’aura que la France a acquise dans ces secteurs, pour le reste, on ne peut pas faire l’économie des habitudes et des comportements très différents des britanniques. Equipement de la personne, alimentation, équipement de la maison : pour tous ces secteurs (et de nombreux autres), le comportement et les attentes du consommateur sont très éloignés de ce que l’on constate en France.

Le Brexit : comment le prendre en compte ?

L’idéal sur le marché britannique reste donc un développement en propre au départ, afin de tester et éventuellement d’adapter le concept. Cela permet aussi de ne pas avoir à rechercher de partenaire local. Mais dernièrement, un autre facteur a fait son apparition dans l’équation : le Brexit.

Anticiper les changements de réglementation

Si plusieurs pays européens possèdent une législation spécifique à la franchise (c’est le cas notamment de la France, de l’Espagne ou encore de l’Italie) il n’existe aucune réglementation particulière au Royaume-Uni. Et comme c’est également le cas au niveau communautaire, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne ne changera donc rien à la situation actuelle.

En revanche, le réseau français dont la marque est protégée au niveau communautaire devra rapidement accomplir la même démarche pour le marché britannique, sur lequel les marques européennes ne seront plus reconnues après le Brexit.

Un marché comme un autre finalement

Tout compte fait, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’aura pas significativement beaucoup plus d’incidence que cela sur le développement des réseaux français sur ce territoire.

Le pays, malgré sa très grande proximité géographique a toujours été très éloigné de la France du point de vue des attentes des consommateurs et donc des concepts qui y sont développés. Le Brexit ne devrait donc pas rendre plus difficile d’accès un pays qui l’a, de toute façon, toujours été.


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